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Marche des libertés

Dernière mise à jour : 11 déc. 2020

Samedi dernier, j’ai participé à la marche pour les libertés contre les lois liberticides ou des dizaines de milliers de personnes se sont rendues pour manifester leur opposition à la proposition de loi « sécurité globale ».

De Place de la République à Bastille, attestation en main, je suis restée trois heures, le maximum autorisé par la préfecture dans cette période de confinement.





Le ministère de l’intérieur a compté 46 000 manifestants dans la capitale, les organisateurs 200 000.

À quelques rues de Bastille, au milieu des chants et des familles avec enfants, de personnes de toutes origines et âges, un homme nous a poliment demandé de nous écarter afin qu’il puisse mettre le feu à une poubelle… Ce fut l’origine d’une fumée que nous avons pu apercevoir de loin sur notre chemin de retour vers République. Si la Bastille brulait, les manifestants de la Place de la République eux profitaient d’une autre ambiance avec des danseurs, des chants et de la musique.




Le texte initial de la proposition de loi :


Est puni d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, dans le but qu'il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l'image du visage ou tout autre élément d'identification d'un agent de la police nationale ou de la gendarmerie nationale autre que son numéro d'identification individuel lorsqu'il agit dans le cadre d'une opération de police. ». Le second paragraphe stipule que la loi sur la liberté de la presse « ne fait pas obstacle à la communication aux autorités administratives et judiciaires compétentes, dans le cadre des procédures qu'elles diligentent, d'images et éléments d'identification d'un fonctionnaire de la police nationale ou d'un militaire de la gendarmerie nationale.

Cela pose problème même à l’ONU qui s’inquiète du contenu de la proposition sans parler des journalistes qui voient dans cette loi un nouveau moyen de restreindre leur droit. Tout comme pour les citoyens lambda qui ne veulent pas de drones et qui tiennent à conserver leur droit démocratique de filmer un policier.






Depuis, plusieurs vidéos de violence policière ont été rendues publiques. Elles montrent des personnes agressées, qui n’ont pas commis de délit et qui sans ces images enregistrées lors de l’intervention de la police seraient aujourd’hui en prison







Sources:

Le monde, Huffington post, Liberation.


 

Artiste pluridisciplinaire, Laura Lago a parcouru le monde avant de s’installer à Paris en 2000 engagée en tant que danseuse par le Moulin Rouge. Se succèderont dix années de carrière au Lido de Paris.

Installée à Paris depuis 20 ans, elle est auteur photographe.




 

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